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ENTRETIEN AVEC LE DR DIDIER ROUSSEAU - VICE-PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE JUDO

ENTRETIEN AVEC LE DR DIDIER ROUSSEAU - VICE-PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE JUDO

Un article de la revue Cardio&Sport N°29 - Dr Didier ROUSSEAU - Octobre 2011. Mise à jour mars 2016.

Propos recueillis par le Pr François Carré (Hôpital Pontchaillou, Rennes)

Pr François Carré : Pouvez-vous
nous préciser vos fonctions actuelles
?

Dr Didier Rousseau : Je suis vice-président
de la fédération de judo et je
suis chargé du développement de
l’activité sportive. J’ai la responsabilité
de différentes commissions
: la commission médicale,
la commission des handicapés,
la commission d’arbitrage et la
commission d’organisation des
compétitions nationales. J’ai aussi
pour responsabilité, le développement
du judo chez l’adulte. Enfin
je siège au comité de sélection.

FC : Le judo, cela ne se pratique
qu’en compétition ou existe-t-il du
judo de loisir ?

DR : Oui il y a du judo loisir. Grosso
modo, on a 587 000 licenciés à la date
d’aujourd’hui. Parmi ceux-là, entre
50 000 et 60 000 pratiquent la compétition
quelle qu’elle soit. C’est-àdire,
celle qui permet d’accéder au
haut niveau et celle qui comprend
les passages de grade. Il existe aussi
des animations sportives qui sont
ouvertes à tous les licenciés. Le reste
des licenciés pratique le judo deux
fois par semaine, sans participer à
des compétitions. Les féminines représentent
à peu près 30 % de l’effectif
global. Environ 60-65 % des licenciés
ont moins de 18 ans. Même
si le nombre de pratiquants de plus
de 18 ans a augmenté de 2 % ces

 dernières années, la moyenne d’âge
reste jeune (8 ans).
Le développement du judo adulte
est une volonté politique de la fédération
que j’essaie de mener à
bien.

Cela concerne les gens de
plus de 18 ans jusqu’à 65 voire
70 ans ! Pour ces pratiquants, on
essaie d’adapter l’enseignement,
d’organiser des animations et de
les préparer à certaines échéances
sportives. Cette avancée se fait
prudemment, car nous nous
sommes retrouvés confrontés
aux risques cardiovasculaires que
nous connaissions peu chez les
jeunes.
 

 FC : C’est vrai que nous avons l’habitude
pour les patients avec cardiopathie
de distinguer sport de loisir et en
compétition. Cette attitude n’est donc
pas aberrante pour le judo ?

DR : Non, pas du tout. Au contraire,
même.

FC : En quoi consiste le judo de loisir ?
DR : Il y a différentes formes de pratiques.
Elles sont graduables dans l’intensité.
L’entraînement dans lequel
on répète un geste qu’on appelle le
shikomi, c’est la répétition d’un seul
geste. Il y a les formes d’entraînement
dans lesquelles il faut faire une
opposition à un adversaire, mais en
se laissant tomber. Possibilité aussi
de s’opposer à l’adversaire, de l’esquiver
et puis de contre-attaquer. Et
au final une forme de “compétition”
avec entraînement avec forte opposition,
mais sans réel combat, donc
sans réelle compétition.
Après, il y a les katas, qui sont des
formes imposées qu’on appelle les
fondamentaux du judo.

 

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