Samuel VERGES, PhD Hypoxia Physiopathology Laboratory (HP2), U1042 Grenoble Alpes University & INSERM, Grenoble, France
Introduction aux contraintes physiologiques du biathlon
Spécificités associées au ski de fond:
- Epreuves d’endurance: effort prolongé, terrain accidenté
(50% du temps de course en côtes)
- Sollicitations simultanées de la musculature du haut et
du bas du corps
- Environnement froid / hypoxique
Spécificités supplémentaires au biathlon:
- Effort intermittent (2-4 arrêts <1 min)
- Technique libre (pas de patineur) uniquement (années 80)
- Port de la carabine (poids minimum 3,5 kg)
- Gestion de l’épreuve de tir
Le skieur de fond et le VO2max du skieur nordique
Spécificités associées au ski de fond:
- Volumes et débits pulmonaires 5–20% plus élevés que le
sédentaire (Holmberg et al., 2007) => Sélection probablement
- Prévalence importante d’hypoxémie induite à l’exercice (50% des
athlètes d’endurance de haut niveau au niveau de la mer) (Nielsen
et al., 1999) => Phénomène accru en altitude modérée
- VO2max parmi les plus élevées, peu d’athlètes masculins ont été
médaillés avec une VO2max < 6 L/min ou ~ 80-90 mL/kg/min ;
les athlètes féminines ont des VO2max ~10% plus basses,
pouvant atteindre ~75 mL/kg/min
- Volumes et débits pulmonaires 5–20% plus élevés que le
sédentaire (Holmberg et al., 2007) => Sélection probablement
- Prévalence importante d’hypoxémie induite à l’exercice (50% des
athlètes d’endurance de haut niveau au niveau de la mer)
(Nielsen et al., 1999) => Phénomène accru en altitude modérée
- VO2max parmi les plus élevées, peu d’athlètes masculins ont été
médaillés avec une VO2max < 6 L/min ou ~ 80-90 mL/kg/min ;
les athlètes féminines ont des VO2max ~10% plus basses,
pouvant atteindre ~75 mL/kg/min
- Débit cardiaque maximal >40 L/min chez le skieur élite
(Ekblom & Hermansen, 1968)
- FCmax inchangée ou légèrement diminuée, volume d’éjection
systolique max >200 mL chez le skieur élite (Ekblom &
Hermansen, 1968) => 50% de la VO2max expliquée par VES
- Volume sanguin (+200-300 mL) et quantité d’hémoglobine accrus
(Lundgren et al., 2015)
- Capacité d’extraction musculaire élevée, >90% pour les jambes et
>80% pour les bras (Calbet et al., 2005)
- ~70-75% de fibres de type 1, haut et bas du corps (Saltin, 1997)
- Diamètre des fibres musculaires du haut du corps accru de 15-25%
entre les années 70 et 90 (Saltin, 1997) => augmentation de la
puissance du haut du corps, entraînement spécifique
- Densité capillaire élevée du bas du corps comparable aux coureurs à
pied et cyclistes (5-7 capillaires/fibre), densité capillaire du haut du
corps élevée mais moindre que kayakistes ou nageurs (Saltin, 1997)
- Activité oxydative mitochondriale élevée, utilisation importante des
lipides (Boushel et al., 2014) => capacité d’oxydation lipidique +++
- Consommation énergétique dans les côtes équivalentes à une VO2
>120 ml/min/kg (Norman et al. 1989) => déficit de l’ordre de 40-60 ml/min/kg