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EXPLORATION DES ADAPTATIONS CARDIOVASCULAIRES

EXPLORATION DES ADAPTATIONS CARDIOVASCULAIRES

Quoi de neuf en 10 ans ? Un article du Dr Stéphane Doutreleau, revue Cardio&Sport N°40 - Septembre 2014. Mise à jour novembre 2018.

Exploration des adaptations cardiorespiratoires à l’effort
Quoi de neuf en 10 ans ?

L’exploration à l’exercice reste le moyen le plus simple et le plus logique d’explorer une symptomatologie d’effort et le seul moyen d’analyser, en laboratoire, les performances maximales et sous-maximales d’un sujet. Bien que les techniques d’imagerie cardiovasculaire soient incontournables, elles n’apportent actuellement pas d’informations fonctionnelles utilisables en routine et indispensables pour les prises en charge diagnostiques et thérapeutiques. Aussi, l’effort est toujours une méthode d’exploration très pratiquée. D’abord limitée à l’évolution du tracé électrocardiographique dans le dépistage de la maladie coronaire, l’exploration des adaptations cardiovasculaires et respiratoires à l’effort s’est enrichie ces 10 dernières années sur le plan technique, permettant son extension à de nombreuses autres spécialités médicales : la physiologie évidemment mais aussi la pneumologie, les pathologies neuromusculaires et toutes les maladies chroniques. Parallèlement à la prise de conscience de l’intérêt de l’activité physique en termes de santé, l’exploration à l’effort est aussi devenue en quelques années, indissociable de la pratique quotidienne du cardiologue du sport pour la détection des sportifs à risque, y compris les sujets asymptomatiques.

Le test d’effort Le test d’effort est bien sûr l’examen le plus pratiqué. Une réponse anormale à l’exercice, et surtout une capacité d’effort diminuée, est associée à une mortalité et une morbidité cardiovasculaires plus importantes ainsi qu’à un risque de mort subite chez des adultes asymptomatiques sains ou malades. Ainsi, la capacité physique est le meilleur marqueur de longévité actuel (2). L’intérêt de l’ECG d’effort systématique dans une population sportive asymptomatique est moins clair. S’il permet de détecter des anomalies contre-indiquant la poursuite de l’activité sportive chez moins de 5 % des sujets (3), son impact réel sur la prévention de la mort subite est inconnu.

L’échocardiographie d’effort L’échographie de repos est évidemment d’un apport indiscutable pour le diagnostic d’une pathologie chez un sportif et elle devra être réalisée en cas de symptôme clinique et/ou électrocardiographique. Une littérature abondante récente continue à préciser les modifications physiologiques du coeur d’athlète. L’échocardiographie d’effort est l’exemple typique de la complémentarité qui peut exister entre une imagerie cardiaque et un aspect fonctionnel au repos comme à l’effort. De nombreuses indications sont maintenant validées, en particulier dans l’étude des valvulopathies (sévérité, indications opératoires…), de la viabilité myocardique et bien sûr dans le diagnostic de la maladie coronaire.

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