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DROGUES SOCIALES ET SPORT

DROGUES SOCIALES ET SPORT

Un article de la revue Cardio&Sport N°31 - Mai 2012. Mise à jour octobre 2016.Mieux connaître pour mieux informer.

Les adeptes de l’activité physique sont nombreux parmi les consommateurs
de drogues sociales et certains participent à des compétitions
sportives. Les produits utilisés sont de tous ordres : substances d’origines
végétale ou synthétique ; produits domestiques ou médicaments
détournés de leur usage. Le risque cardiovasculaire est évident et
difficile à prendre en charge en raison des nombreux “non-dits”. Les
institutions se contentent pour l’instant d’une législation pénalisante.
Il appartient au médecin de ne pas méconnaître cet aspect des addictions
afin de proposer aux usagers une information pouvant être le
premier pas d’une attitude préventive efficace.

 

Dr Jean Gauthier

 

Que sont les drogues sociales ?
Le grand nombre de définitions
proposées indique
une absence de consensus dans un
domaine en constante évolution.
Celle de l’Observatoire Français des
Drogues et Toxicomanies (OFDT)
en résume les principales caractéristiques
: « produits psychoactifs
naturels ou synthétiques, utilisés par
une personne en vue de modifier son
état de conscience ou d’améliorer ses
performances, ayant un potentiel
d’usage nocif, d’abus ou de dépendance
et dont l’usage peut être légal
ou non ». La définition est complétée
par une terminologie :
• une drogue peut être licite ou illicite
selon qu’elle est autorisée ou
non par la législation d’un pays ;
• une drogue récréative indique une
utilisation occasionnelle et festive ;
• un usage détourné indique l’utilisation
d’un médicament en dehors
de toute indication thérapeutique.

 

 

 

En relation avec la baisse de leur prix,
la consommation de drogues sociales
augmente de façon extrêmement rapide,
touchant une frange de plus en
plus jeune de la population. L’OFDT
indique que 14 millions d’Européens
(soit 4 % de la population) ont déjà
consommé de la cocaïne (en particulier
6 % des 15-
34 ans), 75 millions
ont déjà fumé du
cannabis et 6 % des
adultes ont pris de
l’ecstasy. On peut
penser qu’un certain
nombre de
ces consommateurs a une pratique
sportive. Pour certains, l’association
de la drogue et du sport sera fortuite ;
pour d’autres, elle aura un sens commun
de recherche de sensations
fortes et de prise de risque et, enfin,
pour quelques-uns, elle répondra à
la recherche de la performance physique
et mentale, dans un contexte
sportif fortement réglementé (1). Le
sport lui-même peut parfois faciliter...

 

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