IRM cardiaque à l’effort : L’IRM cardiaque à l’effort est une nouvelle technique d’imagerie à l’effort. Revue Cardio&Sport N°49.
INTRODUCTION
Cette technique présente l’intérêt de pouvoir finement étudier les variations de volume et de fonction ventriculaires induites à l’effort. Ses applications sont nombreuses, notamment en cardiologie du sport, où la recherche de réserve contractile à l’effort est un élément important pour différencier un coeur d’athlète d’une cardiopathie débutante (cardiomyopathie dilatée ou maladie arythmogène du ventricule droit). Bien que cette technique ne soit pour le moment réservée qu’à certains centres dans le cadre d’une activité de recherche, il est probable qu’elle se démocratise dans un avenir proche.
Dr Frédéric Schnell et Dr Guido Claessen
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) cardiaque s’est imposée comme l’examen de référence pour mesurer les volumes ventriculaires (1-3) et atriaux (4) au repos. En effet, cette technique fiable et reproductible permet une excellente définition de l’apex cardiaque, une excellente visualisation de l’endocarde et ceci sans problème d’échogénicité. Il est donc tout naturel que cette technique soit de plus en plus utilisée chez l’athlète (1-3, 5), notamment en cas d’anomalie du bilan initial, que ce soit en cas de symptômes, d’anomalie ECG (4-6), d’arythmie (7) ou de doute échocardiographique sur l’existence d’une cardiomyopathie morphologique et/ ou fonctionnelle.
IMAGERIE DE STRESS
Le coeur d’un athlète regroupe les adaptations cardiovasculaires qui lui permettent de “performer” à l’effort. Les symptômes survenant le plus souvent à l’effort, l’intérêt d’évasuspicion de cardiomyopathie dilatée), de rechercher la présence d’un gradient intra-VG (en cas de suspicion de cardiomyopathie hypertrophique), l’apparition ou l’aggravation d’une valvulopathie, ainsi que d’évaluer les pressions pulmonaires à l’effort. L’IRM de stress sous antiagrégant plaquettaire fait maintenant partie de l’arsenal des techniques à notre disposition, elle est déjà utilisée dans certains centres comme technique de routine clinique. En effet, l’utilisation d’un antiagrégant plaquettaire permet d’évaluer luer les athlètes à l’effort n’est plus à démontrer. Ceci est possible grâce à l’utilisation des tests d’effort. L’intégration des informations issues des différentes techniques d’imagerie cardiaque à l’effort permet d’en accroître la pertinence diagnostique. La scintigraphie myocardique permet une bonne étude de la fonction ventriculaire gauche (VG), mais présente l’inconvénient d’être irradiante. Ceci limite son utilisation, notamment chez les jeunes athlètes. L’échocardiographie d’effort permet d’évaluer la réserve contractile VG (en cas de d’évasuspicion de cardiomyopathie dilatée), de rechercher la présence d’un gradient intra-VG (en cas de suspicion de cardiomyopathie hypertrophique), l’apparition ou l’aggravation d’une valvulopathie, ainsi que d’évaluer les pressions pulmonaires à l’effort. L’IRM de stress sous antiagrégant plaquettaire fait maintenant partie de l’arsenal des techniques à notre disposition, elle est déjà utilisée dans certains centres comme technique de routine clinique. En effet, l’utilisation d’un antiagrégant plaquettaire permet d’évaluer l’ischémie myocardique grâce à des séquences de perfusion de 1er passage. Ceci, couplé à l’utilisation de séquences de rehaussement tardif après injection de gadolinium, permet de coupler imagerie d’ischémie et de viabilité. Les sensibilité et spécificité de l’IRM de stress sont ainsi équivalentes à celles de la scintigraphie myocardique (8), sans en avoir les inconvénients en termes d’irradiation. Cette technique a démontré son intérêt en termes d’évaluation pronostique. En effet, l’importance de la dysfonction VG est un facteur prédictif de survenue d’événement cardiovasculaire (9). Chez l’athlète, l’utilisation du stress physiologique qu’est l’effort est plus adaptée que la réalisation d’un stress pharmacologique. Compte tenu des avantages de l’IRM de repos décrit précédemment, il semble pertinent d’essayer d’utiliser l’IRM comme technique d’imagerie à l’effort.
...