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ACTIVITÉ PHYSIQUE ET THROMBOSE VEINEUSE

ACTIVITÉ PHYSIQUE ET THROMBOSE VEINEUSE

A quand la reprise ?Un article de la revue Cardio&Sport - Dr Jean-Michel Guy. Décembre 2009. Mise à jour septembre 2014.

> Une pathologie rare chez le sportif

La survenue d’une thrombose veineuse chez le sportif reste rare. Ainsi, il est rapporté 0,5 % à 2,5 % par an (OR 0,7 %) d’événements thrombotiques veineux pour 1 000 sujets pratiquant plus d’ une heure de sport par semaine (les chiffres sont plus élevés chez les sédentaires). Cette variation est liée à l’âge, ainsi, au-delà de 60 ans, le risque de thrombose est multiplié par trois. L’intensité à laquelle est pratiquée le sport n’intervient pas comme facteur déclenchant de l’accident veineux, qui concerne plus souvent les sports d’endurance que de résistance (1). Nous n’avons pas retrouvé de données spécifiques pour les sportifs de haut niveau.
Mais, des rares cas de thromboses veineuses chez l’athlète (joggers, marathoniens, triathlètes), sont retrouvés dans la littérature (2-5). Des causes particulières sont parfois décrites dans des sports spécifiques comme le syndrome de Paget-Von Schrotter en haltérophilie et natation (6) et le syndrome des loges chez les coureurs (5). La thrombose d’effort est rare, et c’est d’activité sportive (7). Chez le sportif, comme chez les autres patients, le traitement anticoagulant et sa durée répondent aux recommandations classiques en fonction du lieu de la thrombose, du facteur déclenchant, de l’étiologie, et du rapport bénéficerisque hémorragique (7).

Le tableau 1 résume les durées recommandées de traitement anticoagulant en fonction de la pathologie. Mais, au-delà du traitement anticoagulant obligatoire, le retour à une activité physique est rapidement conseillé selon les résultats de plusieurs études (8). En effet, la reprise de la marche précocement après une phlébite profonde réduit le risque d’un caillot plus souvent au décours d’un traumatisme et du traitement de celui-ci qu’elle survient (immobilisation, arthroscopie et chirurgie). Enfin, la présence d’une thrombophilie, la prise d’une contraception orale ou de produits dopants (EPO) sont parfois en cause (5).mbose veineuse chez un sportif amène à interrompre les activités sportives et bien sûr la question sur la reprise va vite devenir un sujet récurrent.
Pour répondre à cette question, il n’existe pas de réel consensus mais les recommandations proposées et le bon sens peuvent servir de guide.

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