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ÉVOLUTION DU SPORT EN 10 ANS ET IMPLICATION CARDIOLOGIQUE

ÉVOLUTION DU SPORT EN 10 ANS ET IMPLICATION CARDIOLOGIQUE

Un article du Dr Jean-Michel Guy, revue Cardio&Sport N°40 - Septembre 2014. Mise à jour novembre 2018.

Quelles implications pour le cardiologue du sport ?

En 10 ans, le profil des sportifs a évolué, avec de nouvelles pratiques et de nouveaux sports que le cardiologue du sport se doit de connaître. Dr Jean-Michel Guy

État des lieux En 10 ans, la pratique d’une activité physique et sportive (APS) a légèrement progressé (+ 5 %). Aujourd’hui, respectivement 91 % et 87 % des populations masculine et féminine déclarent faire de l’exercice une fois par an (marche, nage, vélo, course à pied, gymnastique). Une APS est pratiquée une fois par semaine par 56 % des sujets, une seule fois par mois par 65 % et exclusivement pendant les vacances par 4 % des sujets. Enfin, 11 % n’en pratiquent aucune (1). Mais les activités les plus souvent déclarées lors des enquêtes ne correspondent en rien à une activité sportive réelle ; il s’agit parfois d’un simple moyen de transport !

Fédérations sportives Le nombre de licences délivrées par les fédérations sportives agréées par le ministère en charge des sports a augmenté de 11 % (Fig. 1), alors que le nombre de clubs a diminué de 0,5 %. Il existe une différence importante de licenciés selon l’âge : 20 % chez les 7-14 ans, 35 % chez les 15-20 ans et 45 % pour les plus de 20 ans. La pratique féminine s’est accrue significativement de 8 % ces 10 dernières années mais elles ne représentent encore qu’un tiers des licenciés. La Fédération de football reste la plus importante en termes de licenciés mais elle a perdu 4,5 % d’adhérents en 10 ans, alors que d’autres fédérations ont beaucoup progressé comme l’équitation (+ 56 %), le handball (+ 47,5 %), le rugby (+ 79 %) et la natation (+ 35,3 %).

Essor des “sports nature” Si l’affiliation à une structure (association ou club privé) a légèrement augmenté, la pratique d’une APS a lieu de plus en plus souvent en dehors de toute structure, et le recours à un encadrement reste minoritaire (2). Cette constatation est confirmée par le développement depuis 10 ans des “sports nature”, avec ou sans licence. En 2011, on recense 3,1 millions de licences et autres titres de participation (ATP) au sein des ces nouvelles fédérations, soit 18 % de l’ensemble des adhésions distribuées par les fédérations sportives agréées. Les principales motivations déclarées par les pratiquants des six grandes disciplines (natation loisir, vélo loisir, jogging, randonnée pédestre, gymnastique de forme et d’entretien) ont en commun un socle caractérisé par la santé, la convivialité, le contact avec la nature et l’entretien physique, en contraste avec des motivations comme la compétition et l’engagement physique dans d’autres disciplines( 2).

Bilan Ces enquêtes ne permettent pas clairement de distinguer pratiques sportives et pratiques plus douces d’exercice de loisir. Le taux des “non-pratiquants” a diminué de 17 à 12 %, la course à pied est une activité qui a augmenté, la natation et le vélo sont pratiqués plus régulièrement, et les sportifs font souvent un transfert d’un sport à l’autre.

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