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Myocardite & Coronavirus

Myocardite & Coronavirus

Résumé d’une Évaluation par IRM de la myocardite chez des athlètes de compétition après maladie à coronavirus.

Jitka Starekova, MD1; David A. Bluemke, MD, PhD1,2; William S. Bradham, MD, PhD1,3; et alLee L. Eckhardt, MD3; Thomas M. Grist, MD1,2,4; Joanna E. Kusmirek, MD1; Christopher S. Purtell, MD3; Mark L. Schiebler, MD1; Scott B. Reeder, MD, PhD1,2,3,4,5 Affiliations d'auteur Informations sur l'article JAMA Cardiol. Publié en ligne le 14 janvier 2021. doi: 10.1001 / jamacardio.2020.7444

But de l’étude et population étudiée :

Quelle est l'utilité de l'imagerie par résonance magnétique cardiaque (IRM) dans un programme de dépistage de survenue d’une myocardite chez des athlètes (étudiants) se remettant de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19)?

Résumé

Importance
L'utilité de réaliser une IRM en tant qu'outil de dépistage de la myocardite chez les étudiants athlètes de compétition retournant à l'entraînement après s'être rétablis d'une infection à coronavirus 2019 (COVID-19) est inconnue .

Objectif
Décrire la prévalence et la gravité des résultats de l'IRM cardiaque de la myocardite dans une population d'étudiants-athlètes de compétition se remettant du COVID-19.

Conception, contexte et participants
Dans cette série de cas, une recherche a été effectuée dans notre institution (Université du Wisconsin) pour identifier tous les athlètes de compétition se remettant du COVID-19, qui ont eu une IRM cardiaque rehaussée au gadolinium entre 1er janvier 2020 et 29 novembre 2020.

Les résultats de l'IRM ont été examinés par 2 radiologues expérimentés en imagerie cardiaque, en utilisant les critères mis à jour de Lake Louise.

Parallèlement il a été procédé au recueil des données des marqueurs sériques de lésions myocardiques et de l'inflammation (troponine-I, BNP , protéine C-réactive et vitesse de sédimentation), d’ un électrocardiogramme , dune échocardiographie transthoracique et des données cliniques.

Critères de sélection :
Infection au COVID-19, confirmée par un test de réaction en chaîne par transcription inverse-polymérase.

Mesures :
quantification de la prévalence et de la gravité des résultats d'IRM compatibles avec la myocardite chez ces jeunes athlètes de compétition.

Résultats
Un total de 145 étudiants athlètes de compétition (108 hommes et 37 femmes; âge moyen, 20 ans; intervalle, 17-23 ans) se remettant du COVID-19 ont été inclus.

La plupart des patients présentaient des symptômes légers (71 [49,0%]) ou modérés (40 [27,6%]) au cours de l'infection aiguë ou étaient asymptomatiques (24 [16,6%]). Des symptômes n'ont pas été spécifiés ou documentés chez 10 patients (6,9%). Aucun patient n'a nécessité d'hospitalisation.

Des IRM cardiaques ont été réalisées une médiane de 15 jours (intervalle de 11 à 194 jours) après que les patients aient été testés positifs au COVID-19. Deux patients ont eu des résultats d'IRM compatibles avec une myocardite (1,4% [IC 95%, 0,4% -4,9%]). Parmi ceux-ci, 1 patient avait un rehaussement tardif marqué du gadolinium non ischémique et des anomalies du signal pondérées en T2 sur plusieurs segments, ainsi qu'un taux sérique anormal de troponine-I.

Conclusions

Dans cette série de 145 étudiants athlètes de compétition en convalescence après le COVID-19 , avec des symptômes absents ou légers ,des résultats d’examens biologiques clinique ECG et Echo normaux et en se fondant sur les seuls résultats de l'IRM, il y avait une faible prévalence de la myocardite (1,4%) Ainsi, l'utilité de l'IRM cardiaque comme outil de dépistage de la myocardite dans cette population de patients est discutable.

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