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SYNDROME DE WOLFF-PARKINSON ET PRATIQUE SPORTIVE

SYNDROME DE WOLFF-PARKINSON ET PRATIQUE SPORTIVE

Etude sur le cœur et sa santé, menée chez des sportives de haut niveau de sports collectifs. Un article de la revue Cardio&Sport - Novembre 2010. Mise à jour mars 2015.

La pratique sportive féminine de masse est un phénomène relativement récent. Le marathon, par exemple, n'est devenu discipline olympique féminine qu’en 1984. Les adaptations cardiaques ne sont pas identiques pour les athlètes de sexe féminin par rapport à leurs homologues masculins. Cet article rapporte les résultats d’une étude échocardiographique menée chez des sportives de haut niveau de sports collectifs.

 

 

Le syndrome de Wolff-
Parkinson-White (WPW) est
une affection rare dans la
population générale et le
plus souvent retrouvée chez
le sujet jeune, en bonne
santé et donc susceptible de
pratiquer une activité sportive
de loisir ou en compétition.
Dans la grande majorité
des cas l’affection est
bénigne mais le risque de
mort subite, aussi faible soitil,
rend sa prise en charge
parfois délicate, notamment
lorsque la délivrance d’un
certificat médical pour la
pratique sportive est en jeu.

 

On distingue deux catégories
de patients :
• les patients asymptomatiques
avec un aspect pré-excité à
l’ECG, c’est l’aspect de WPW (PR
court, inférieur à 120 ms et présence
d’une onde Δ) ;
• les patients symptomatiques associant
aspect de WPW et tachycardie
par ré-entrée : le syndrome de
WPW.
L’aspect de WPW est retrouvé chez
2 à 4 individus pour 1 000 (1), le plus

souvent de façon fortuite, à l’occasion
d’un ECG systématique ou d’une
épreuve d’effort (Fig. 1). La prévalence
du syndrome de WPW est encore plus
faible. Selon les études, seulement 1 à
2 % des patients avec aspect de WPW
sont symptomatiques.
Dans l’immense majorité des cas
on ne retrouve pas de cardiopathie
associée cependant il existe une
prévalence plus marquée de syndrome
de WPW dans la maladie
d’Ebstein, la voie accessoire étant
alors localisée à droite.

> Le risque de mort subite

Le mécanisme de la mort subite
dans le syndrome de WPW est la
fibrillation ventriculaire (FV). Le
passage de l’oreillette en FA, souvent
facilité par une crise de tachycardie
par ré-entrée, est directement
transmis au ventricule par la
voie accessoire en court-circuitant
le filtre nodal. En fonction des propriétés
de conduction de la voie accessoire
(sa période réfractaire), la
fréquence ventriculaire engendrée
peut être très rapide et dégénérer
en FV. L’incidence de la mort subite
est difficile à connaître de façon
précise mais on l’estime à environ
1 pour mille (risque annuel 0,1 %)
chez les patients présentant un faisceau
accessoire. L’existence d’une
cardiopathie sous-jacente, un antécédent
de syncope, de tachycardies
et surtout une bonne perméabilité
de la voie accessoire (RR minimaux
en FA < 250 msec) sont utiles pour
identifier les sujets les plus à risque.

 

> L’évaluation initiale

L’ECG de base permet de poser le
diagnostic dans la plupart des cas,
on se méfiera cependant des voies
accessoires de siège latéral gauche,
l’aspect pré-excité (onde Δ) peut

être très discret. Dans les cas douteux,
on peut s’aider de manoeuvres
vagales pour majorer la pré-excitation
en ralentissant la conduction
par le noeud AV et privilégier
la conduction par la voie accessoire.
L’injection de Striadyne® IV,

 

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