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CYCLISME SUR PISTE : UNE SPÉCIALITÉ EXIGEANTE

CYCLISME SUR PISTE : UNE SPÉCIALITÉ EXIGEANTE

Un article de la revue Cardio&Sport N°31 - MAI 2012. Mise à jour octobre 2016.Propos recueillis par le Dr Jean-Claude Verdier (Institut Coeur Effort Santé, Paris)

Entretien avec Florian Rousseau, ancien cycliste de haut niveau, entraîneur de l’équipe de France des sprinters sur piste
Florian Rousseau, Champion de sprint en cyclisme sur piste au palmarès étonnant, entraîne depuis quelques années l’équipe de France. Cardio & Sport a eu la chance de rencontrer cet homme d’une gentillesse hors du commun, qui nous raconte son parcours original…

 

Propos recueillis par le Dr Jean-Claude Verdier (Institut Coeur Effort Santé, Paris)

 

 

Cardio & Sport : Quelle est votre fonction ?
Florian Rousseau : Je suis entraîneur responsable du pôle
cyclisme à l’INSEP et entraîneur de l’équipe de France
de sprint (cyclisme sur piste) (Encadré 1).
En France, hommes et femmes confondus, cela représente,
au haut niveau, 30 athlètes au maximum, répartis
sur deux pôles d’entraînement (INSEP, Hyères). Le
nombre d’athlètes est limité parce qu’il y a peu de compétitions
par rapport au cyclisme sur route.

Cardio & Sport : Vous avez un parcours hors normes… Comment
êtes-vous passé de sportif de haut niveau à entraîneur
de l’équipe de France ?

FR : J’ai commencé le haut niveau à l’âge de 16 ans. Petit
à petit, je me suis rendu compte que j’aimais l’environnement,
mais l’idée de devenir entraîneur n’est venue
que vers l’âge de 20 ans. J’aimais transmettre l’expérience,
donner des conseils lorsque je me retrouvais en
club chez moi.
A 26 ans, je suis devenu prof de sport. J’ai terminé ma
carrière de sportif à 30 ans alors que mon entraîneur
Gérard Quintyn allait arrêter la sienne. La Fédération
m’a proposé de continuer à me former pour lui succéder
au poste d’entraîneur de l’équipe de France.
Au début, j’étais son adjoint, puis nous avons été entraîneurs
tous les deux. Enfin, je suis devenu entraîneur et
lui mon assistant, jusqu’à ce que je vole de mes propres
ailes. Cela a duré six ou sept mois (Encadré 2).

 

 

Cardio & Sport : La transition entre sportif et entraîneur a été rapide.
Votre regard sur la discipline a-t-il changé en passant

de l’un à l’autre ?
FR : Oui. En tant qu’athlète, je ne pensais qu’à moi. Aujourd’hui,
en tant qu’entraîneur, je dois penser pour tout
le monde, sachant que chacun est différent et s’entraîne
dans un collectif. Il faut avoir ce recul de l’entraîneur sur
son sport, sur sa discipline pour progresser et évoluer au
quotidien dans les techniques d’entraînement et de management
des sportifs. Je dors mieux avant une finale Olympique
que maintenant, en tant qu’entraîneur !

Cardio & Sport : Quel est le meilleur souvenir de votre carrière ?
FR : Je dirais l’ensemble de ma carrière car j’ai eu la chance
de gagner plusieurs fois. La première fois, c’est quelque
chose de particulier, on y prend goût. C’était ma source de
motivation. Pour ne citer qu’un événement, je pense aux
Jeux olympiques auxquels j’ai participé deux fois : en 1996
et en 2000 (Sydney) où j’ai obtenu trois médailles.


Cardio & Sport : Pouvez-vous nous décrire les entraînements des athlètes ?

FR : Dans l’année, il y a différentes périodes : le développement,
la précompétition et la compétition. En période
de développement, on serait à 35-40 % d’aérobie. C’està-
dire qu’on est plutôt sur de l’endurance de base, à des
fréquences basses. En période de précompétition et de
compétition, l’aérobie diminue jusqu’à moins de 30 %.
De 30 %, à une période où on est sur de la compétition
à 10 % quand c’est sur l’endurance de récupération, sur
des petites durées.

 

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