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PROTHÈSE VASCULAIRE ET SPORT

PROTHÈSE VASCULAIRE ET SPORT

Une surveillance rigoureuse. Un article de la revue Cardio&Sport N°29 - Octobre 2011. Mise à jour avril 2016.

Introduction 
La pratique du sport chez les patients ayant bénéficié d’une revascularisation
chirurgicale n’est pas une question courante dans la pratique clinique. En effet,
la population bénéficiant d’une revascularisation chirurgicale pour artérite des
membres inférieurs ou pour une pathologie anévrysmale est souvent âgée et
présente des comorbidités multiples. La question se pose essentiellement pour
les patients jeunes traités pour des pathologies traumatiques, des anomalies
anatomiques responsables d’une compression artérielle ou pour les patients
jeunes présentant une prédisposition familiale à une maladie anévrysmale ou
oblitérante. Les progrès chirurgicaux, les progrès des matériaux utilisés ainsi
que l’espérance de vie croissante de la population vont amener de plus en plus

 

de cliniciens à devoir répondre à cette question.

 

Dr Ludovic Canaud et Pr Pierre Alric

 

 

Substitut vasculaire prothétique
La première utilisation d’un substitut
artériel en chirurgie vasculaire par
Oudot en 1951 a consisté en l’implantation
d’une allogreffe artérielle chez
l’homme. En 1952, Voorhees a réalisé
le premier pontage vasculaire prothétique
en implantant une prothèse
textile poreuse. Ces premières étapes
inaugurèrent la chirurgie vasculaire
moderne, basée sur la technique du
pontage. De très nombreux substituts
vasculaires ont été ensuite développés
à partir des années 1950 pour répondre
aux besoins des chirurgiens, principalement
pour le traitement des pathologies
athéromateuses occlusives et anévrismales.
Ces substituts ont utilisé des
matériaux et des concepts divers, avec
des fortunes diverses. En effet, le substitut
vasculaire idéal doit répondre simultanément
à trois impératifs : faible
thrombogénicité, intégration par l’organisme

et stabilité à long terme.

Depuis leur apparition au début des
années 1950, peu de matériaux ont
été utilisés dans la conception des
prothèses vasculaires. Le polytétrafluoroéthylène
(PTFE) et le Dacron®
se sont largement imposés comme
matériaux de référence, du fait de
leur résistance à la dégradation dans
l’organisme. De nombreux concepts
ont été élaborés pour proposer un
substitut artériel idéal. La multiplicité
actuelle des modèles prouve
que ce but n’est pas encore atteint.
Les prothèses peuvent être construites
sous forme de tube droit ou sous
forme de bifurcation. Il est également
possible de disposer sur leur face externe
un support spiralé qui a pour
but de prévenir les plicatures et la
compression extrinsèque.

 

Prothèses en PTFE

Le polytétrafluoroéthylène (PTFE) a
été développé sous forme microporeuse.
Le PTFE a été commercialisé
dans les années 1970. Il a connu un
succès croissant comme substitut des

artères de gros mais surtout de petit

calibre, notamment pour les pontages
fémoro-poplités et axillo-fémoraux.

Prothèses en Dacron®
Les prothèses en Dacron® représentent
actuellement le substitut le
plus utilisé pour les artères de gros
et moyen calibres.
Ces structures textiles ont été introduites
par Voorhees. Cependant, ces
premières structures utilisaient des
polymères peu stables jusqu’à l’utilisation
du Dacron®. Les prothèses
actuellement utilisées représentent
l’évolution de différents concepts
qui se sont succédés dans le temps.
Il s’agit d’un polyester disponible
sous forme de fibres ou de fils, bien
connu dans l’industrie textile (Tergal
®), et utilisé pour la confection de

conduits tubulaires tissés ou tricotés
(prothèses de Dacron®). Afin de
réduire le saignement et d’éviter la
phase de précoagulation, ces prothèses
ont été imprégnées de collagène.
L’imprégnation peut intéresser
la surface interne, la surface externe
ou les deux. Elle permet théoriquement
de réduire les manipulations
sources d’infections, de réduire la
durée de l’intervention, d’économiser
des produits sanguins transfusés,
de réduire les risques de transmission
virale et d’améliorer le pronostic
vital immédiat.
 

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