Des spécificités à prendre en compte. Un article de la revue Cardio&Sport (Novembre 2010). Dr Jean Gauthier et Pr François Carré. Actualisation janvier 2015
L‘épidémie actuelle de sédentarité n’épargne pas les enfants et la pratique sportive régulière
doit être encouragée dès le plus jeune âge. A l’opposé, une population d’enfants
athlètes se développe actuellement. Il s’agit de filles et de garçons entre 6 et 15 ans, en
période pré ou post-pubertaire, dont le volume d’activité sportive intense, supérieur à
60 % du VO2max, dépasse 6-8 heures par semaine depuis au moins six mois. Les spécificités
d’adaptation de ces enfants sont multiples et méritent d’être connues du médecin
et, en particulier, du cardiologue. En effet, il faut éviter chez ces enfants, comme chez les
adolescents, d’une part de banaliser des particularités cardiovasculaires (CV) au risque
d’ignorer des pathologies potentiellement graves ou pouvant être aggravées par la pratique
sportive et, d’autre part, à l’inverse, de prononcer des contre-indications abusives
à la pratique sportive. De plus, des conseils de prévention sont aussi nécessaires pour
éviter des excès parfois favorisés par l’attitude de parents ou d’un entourage, souvent
guidés par des motifs discutables.
>>> * Arles
** Hôpital Pontchaillou, Rennes
Dr Jean Gauthier*, Pr François Carré**
> Bienfaits de l’activité physique et sportive chez l’enfant Les méfaits, entre autres cardiovasculaires, de la sédentarité chez l’adulte sont bien validés. Les risques de l’inactivité physique chez l’enfant ont aussi été étudiés et il paraît essentiel de ne pas les ignorer. En effet, d’une part, l’habitude de la sédentarité prise dans l’enfance persiste à l’âge adulte et s’associe à une difficulté accrue de changement de mode de vie. D’autre part, les enfants sédentaires présentent en moyenne des niveaux de facteurs de risque (surpoids ou obésité, tension artérielle, troubles lipidiques, syndrome métabolique) plus élevés que les enfants actifs. Enfin, les études qui ont analysé les effets de la pratique régulière d’une activité niveau de ces facteurs de risque.
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plus le niveau d’activité est élevé, plus grand est le bénéfice. Ainsi, même si une augmentation modérée de la dépense énergétique est bénéfique, en particulier sur le risque d’obésité, l’activité physique doit au moins être d’intensité modérée pour présenter une bonne efficacité. Une activité plus intense produit un bénéfice plus marqué. Il est ainsi recommandé que tous les enfants et adolescents entre 5 et 17 ans pratiquent au moins une heure d’activité physique d’intensité modérée par jour. L’activité de type aérobie doit prédominer mais l’association, au moins une fois par semaine, d’activités sollicitant la force musculaire est recommandée (1).
La pratique d’une activité sportive par l’enfant doit outre l’exemple donné par les parents |
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