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INTERPRÉTATION D'UNE ÉPREUVE D'EFFORT SOUS BÊTABLOQUANTS

INTERPRÉTATION D'UNE ÉPREUVE D'EFFORT SOUS BÊTABLOQUANTS

Mise au point - Un article de la revue Cardio&Sport N°33 - Novembre 2012. Mise à jour décembre 2016.


L’épreuve d’effort reste un examen incontournable pour l’évaluation diagnostique et pronostique des patients coronariens.
Toutefois, la présence d’un traitement bêtabloquant peut modifier l’interprétation des résultats.
Dr Jean-Yves Tabet & Dr Philippe Meurin1


Mots-clés

 

Epreuve d’effort, Bêtabloquants,
Diagnostic, Pronostic

 

Introduction

L’évaluation des patients à l’effort
reste incontournable chez les patients
coronariens tant sur le plan
diagnostique que pronostique.
Une épreuve d’effort (EE) peut être
envisagée dans 2 situations différentes
:
• le patient ne présente pas de cardiopathie
ischémique connue, le
test est alors réalisé à visée diagnostique
mais il apporte également des
informations pronostiques intéressantes
;
• le patient présente une cardiopathie
ischémique connue, et il faut

alors envisager plusieurs cas de fi-

gure
(EE réalisée chez un patient
porteur d’un angor stable, EE réalisée
chez un patient en post-infarctus,
EE réalisée chez un patient après
revascularisation myocardique, EE
réalisée avant la réalisation d’un
programme de reconditionnement
à l’effort).
Toutefois, la présence d’un traitement
bêtabloquant, chronotrope
négatif, très fréquemment utilisé,
peut modifier l’interprétation des
résultats.

 

 

Stopper le traitement
bêtabloquant

Il existe un potentiel danger de déstabilisation
angineuse après un arrêt
de traitement bétabloquant ; les
études s’étant intéressées au sujet
sont hélas anciennes et ont inclus
un faible nombre de patients.
Une étude portant sur 47 patients
a objectivé une augmentation des
épisodes d’ischémies silencieuses
après arrêt brutal des bêtabloquants

 

(1). Le risque de déstabilisation angineuse
semble accru chez les patients
hypertendus en raison d’un
effet rebond (2).
Toutefois, l’arrêt des bêtabloquants
chez un patient coronarien stable
ne s’accompagne pas d’événement
clinique grave avec une absence de
recrudescence de syndrome coronaire
aigu ou de trouble du rythme
graves (3).
Il est alors recommandé, lors d’une
EE “démaquillée”, de stopper les bétabloquants
progressivement, l’EE
pouvant être réalisée après une interruption
correspondant à 4 demies-
vies du traitement.

 

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