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Cardiopathie ischémique stable et sport

Cardiopathie ischémique stable et sport

Cœur et sport : La place de la circulation collatérale. Un article du Dr. Jean-Claude Verdier, revue Cardio&Sport N°46.

Le développement d’une collatéralité par la pratique sportive, bien démontrée chez l’animal, reste discutée par certains chez l’homme. Le cas clinique présenté a de quoi les faire réfléchir…
Dr Jean-Claude Verdier

LE CAS CLINIQUE…
M. Jean L. est un homme né en 1934, dirigeant d’entreprise, très dynamique et sportif. Il est atteint d’une hypertension artérielle (HTA) labile non traitée et d’une dyslipidémie d’origine familiale. Son rapport poids/taille est bon : 76 kg pour 183 cm. Il pratique régulièrement le tennis loisir, le cyclisme et le sport en salle (renforcement musculaire). CHAPITRE 1 : 1997-2003 L’histoire commence en 1997, année à laquelle le médecin de M. L. décide qu’un bilan cardiologique est devenu nécessaire chez ce sportif de 62 ans. L’examen clinique, l’ECG de base et l’échographie cardiaque sont sans particularités, hormis une bradycardie de repos (FC = 50 bpm). L’épreuve d’effort montre une positivité électrique isolée pour une FC > 100 bpm (63 % de la FMT), pour une puissance de bon niveau (180 watts) et avec une pression artérielle adaptée (160/80 mmHg) (Fig. 1). M. L. refuse toute idée d’examen complémentaire… et poursuit ses activités sportives.
Il est revu l’année suivante avec, pour seule préoccupation, la délivrance d’un certificat médical d’aptitude à la pratique sportive… en loisir ! Une nouvelle épreuve d’effort montre les mêmes résultats… avec des capacités fonctionnelles améliorées (210 watts) ! Après négociation, il accepte la mise sous traitement médicamenteux associant inhibiteur calcique, antiagrégant plaquettaire et hypolipémiant. Les années passent, rythmées par une épreuve d’effort toujours de haut niveau, asymptomatique… et positive pour des FC > 95 bpm !

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